samedi 28 novembre-2009

 

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Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe ?
Eléments de réponse

en cliquant sur le lien suivant:

http://www.atoute.org/n/article134.html

 

 

Vaccination Grippe A (H1-N1) : une seule injection suffira
Article paru le : Vendredi 27 Novembre 2009


C. L B
L´épidémie de grippe s´accélère. Se félicitant de l´augmentation impressionnante de la fréquentation des lieux collectifs dédiés à la vaccination, Roselyne Bachelot lors de son point presse hebdomadaire consacré à la grippe A H1-NI, a tenu hier à faire quelques mises au point. Convenant notamment que quelques « réglages » étaient nécessaires pour absorber cette affluence soudaine, une adaptation des horaires d´ouverture des centres par exemple, la ministre a rappelé que « l´ordre des priorités devait être respecté ». En conséquent, inutile de se rendre dans un centre « sans bon de vaccination envoyé par la caisse primaire d´assurance maladie », a-t-elle insisté. La ministre en a appelé à la « mobilisation de tous les professionnels de santé », tout en regrettant le peu d´empressement des infirmiers et aides soignants à la vaccination, ce qui les placerait en position de contaminer leurs patients les plus faibles.

Avec l´accélération de l´épidémie, une augmentation des cas graves et des décès est également relevée. Selon le Dr Françoise Weber, directrice générale de l´Institut national de veille sanitaire (InVS), « 730 000 consultations pour grippe étaient recensées la semaine dernière, soit une augmentation de 72 % en une semaine ». Alors qu´il y avait environ 8 à 10 morts par semaine, 22 cas ont été brutalement enregistrés en début de semaine, portant le total des décès à 76 en métropole depuis le début de l´épidémie. 420 cas graves sont répertoriés.

Face à ce bilan et en se référant aux recommandations de l´agence européenne du médicament, Roselyne Bachelot a officialisé le passage à une seule injection « à l´exception de certaines tranches d´âges », ce qui devrait permettre de fluidifier les problèmes d´encombrement et d´affluence. « Les jeunes de moins de 9 ans en particulier, recevront toujours deux injections, car la protection immunitaire est plus difficile à obtenir pour eux » a précisé la ministre.

Procédant à un rapide état des lieux, le Pr Didier Houssin, Directeur général de la Santé, a confirmé que nous disposions actuellement de 8 à 10 millions de doses de vaccins, essentiellement du Pandemrix (GSK, avec adjuvant), dont 1,4 million de vaccin sans adjuvant Panenza (Sanofi-Pasteur), pour les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre et les nourrissons de 6 à 23 mois. 12 000 doses environ de vaccin Baxter (sans adjuvant), sont disponibles.

Alors que les vaccinations sont en cours dans les collèges et les lycées, ce sera au tour des jeunes enfants de 24 mois à 10 ans de se faire vacciner dès le début de la semaine prochaine. La ministre a également précisé qu´en fonction des livraisons, le vaccin sans adjuvant Panenza, moins douloureux au point de piqure, pourra être injecté aux enfants de 2 à 9 ans.

 

 

« Grippe A : coup d’envoi à la campagne de vaccination »
Les Echos, Le Parisien, Libération, Le Monde


Les Echos rappelle en effet que « les premières convocations pour la vaccination [de masse] arrivent ce week-end ».
« Il s'agit d'abord de l'entourage des nourrissons âgés de moins de 6 mois, leur famille et les professionnels de la petite enfance. Sont également convoqués les professionnels de santé et des maisons de retraite et les personnes de moins de 65 ans qui souffrent de maladies respiratoires ou infectieuses », soit « 6 millions de personnes à risque », poursuit le journal.
Le quotidien ajoute que « les centres de vaccination ouvrent leurs portes jeudi prochain », puis relève que les personnels des hôpitaux, qui « ont commencé à se faire vacciner le mois dernier », « ne se pressent pas ».
Les Echos constate qu’« en 2 semaines, seulement 40.000 à 50.000 employés des établissements de santé ont répondu à l'appel, sur une population totale de 800.000 personnes visées. La participation est même nettement inférieure à celle qui est constatée pour la vaccination contre la grippe saisonnière ! ».
Le journal observe que « l'épidémie poursuit pourtant sa progression, selon l'InVS. La hausse du nombre de passages aux urgences pour grippe s'est poursuivie la semaine dernière (+ 32,5%) et 39 personnes ont été hospitalisées en réanimation ou en soins intensifs ».
Les Echos rappelle que « les autorités sanitaires recommandent actuellement deux doses par personne. […] Le ministère de la Santé espère qu'il ne faudra qu'une seule dose finalement, mais on manque encore du recul nécessaire ».
Le quotidien souligne par ailleurs que, « fardeau pour les finances publiques, la grippe A (H1N1) va au contraire améliorer les comptes des laboratoires pharmaceutiques ».
Le journal note ainsi que l’épidémie « va rapporter 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires supplémentaire à GlaxoSmithKline, entre 400 à 700 millions à Novartis, et 500 millions à Sanofi-Aventis ».
De son côté, Le Parisien conseille à ses lecteurs : « Dopez votre système immunitaire ».
Le journal remarque en effet qu’« avec la rentrée scolaire et la baisse des températures, l’épidémie risque de s’intensifier un peu plus ».
Le quotidien se penche sur « les probiotiques contre le rhume et la grippe saisonnière », ou encore sur « les huiles essentielles pour assainir l’air ».
Et Le Monde publie un supplément qui résume en « 100 questions » ce que l’on sait sur la grippe A H1N1, de la vie quotidienne à la vaccination, en passant par l’école et l’entreprise.
Le journal fait ainsi le point sur les « questions légitimes » et les « constructions délirantes » qui « ont fleuri » ces derniers mois.

Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
TSAVO PRESSE

Grippe A(H1N1) : médecins et femmes enceintes premiers piqués
Article paru le : Vendredi 16 Octobre 2009


A. C.
Avec l´arrivée des doses, la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) peut enfin démarrer. Ce matin, Roselyne Bachelot a reçu les représentants des professionnels des établissements de santé pour leur faire part des dernières informations relatives à l´organisation de cette campagne. Rappelant que les professionnels de santé sont « au premier rang de la population prioritaire », elle a déclaré que les praticiens hospitaliers pourraient se faire vacciner dès la semaine prochaine dans leur établissement. Ils seront immédiatement suivis par les libéraux, dans les centres de vaccination prévus à cet effet.

L´objectif : « assurer la protection individuelle de ces professionnels, qui ont un rôle pivot dans la mise en œuvre de la réponse sanitaire à la pandémie », souligne une fois encore le ministère dans un communiqué. Leur vaccination permet ainsi « de préserver la capacité du système de soins » et « de limiter le risque de transmission du virus à l´égard des patients particulièrement à risque [que les professionnels de santé] sont amenés à prendre en charge. »

Deuxième catégorie à risque et prioritaire : les femmes enceintes, qui seront vaccinées dès que les doses non adjuvantées seront disponibles. « [Le vaccin sans adjuvant] développé par Sanofi devrait être disponible vers la mi-novembre », a déclaré Roselyne Bachelot au Figaro. Ce délai s´explique par une certaine stagnation de l´épidémie, poussant le Haut conseil de santé publique (Hcsp) à actualiser son avis : il recommande « de proposer préférentiellement un vaccin non adjuvanté à partir du deuxième trimestre de la grossesse. »

Grippe A(H1N1) : retard annoncé dans la livraison des vaccins
Article paru le : Mercredi 23 Septembre 2009

A.C
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Alors que l´Ordre a officiellement appelé les médecins à se rallier à la cause de la vaccination contre la grippe A(H1N1), on apprend que la livraison de plusieurs vaccins risque d´avoir du retard. Le quotidien Libération évoque « plusieurs sources » selon lesquelles GlaxoSmithKline rencontrerait des difficultés dans le processus de production, dues à une productivité plus faible qu´initialement prévu. Malgré plusieurs tentatives pour joindre GSK, personne n´a pu confirmer les informations de Libération.

Autre laboratoire accusant du retard : Sanofi-Pasteur, dont le vaccin monovalent – avec adjuvants – contre la grippe A vient d´être approuvé par la FDA aux Etats-Unis, mais pas encore en Europe. « L´Emea n´a pas encore homologué » les demandes déposées, explique Chris Viehbacher, DG de Sanofi-Aventis, dans une interview accordée au Figaro.

Le patron du groupe estime que les données cliniques concernant les deux vaccins de Sanofi-Pasteur – l´un avec adjuvant, l´autre sans – seront prêtes à la mi-octobre. « Il faudra ensuite quelques semaines pour obtenir les approbations. Nous pourrons livrer la France à partir de fin novembre. » Or, d´après les estimations de l´InVS et des différents réseaux de surveillance épidémiologique, le pic épidémique risque fort d´avoir été franchi d´ici-là…

Grippe saisonnière : la campagne de vaccination va commencer
Article paru le : Vendredi 18 Septembre 2009

A.C.

«Nous aurions tort d´oublier cette menace.» Roselyne Bachelot vient de donner le coup d´envoi de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, en soulignant l´importance pour «les personnes les plus vulnérables» de se faire vacciner. En effet, chaque année, ce type de grippe fait 2 500 morts, dont plus de 90% chez les personnes de plus de 65 ans, selon les chiffres de la Cnam. Or, en 2008, le taux de vaccination de cette population était de 65% alors que l´objectif de santé publique est de 75%.

Or, en raison du contexte actuel de pandémie de grippe A(H1N1), le lancement de cette campagne revêt cette année «un caractère particulier», a relevé Roselyne Bachelot. Aux mots de «faites-vous vacciner, faites-le sans tarder», elle appelle à bien dissocier ces deux maladies, en soulignant que les virus et les vaccins utilisés sont différents et que «la protection contre l´un n´apportera pas de protection contre l´autre.»

En d´autres termes, il y aura deux campagnes distinctes cette année. Celle contre la grippe saisonnière sera menée du 21 septembre au 31 décembre, et celle contre la grippe A sera lancée dès que les vaccins auront obtenu l´AMM européenne. Pour les personnes qui seront vaccinées à la fois contre le H1N1 et la grippe saisonnière, le Haut conseil de santé publique (Hcsp) recommande de laisser un délai d´au moins trois semaines entre les deux.

La ministre estime également que les personnels soignants «et tous ceux qui sont au contact des patients ont le devoir de se faire vacciner.» Elle appelle enfin le reste de la population, y compris ses propres services, «même en l´absence de facteur de risque», à faire de même.

Les vaccins seront disponibles en pharmacie à partir du 25 septembre et les bons de prise en charge de l´assurance maladie seront envoyés dès lundi aux personnes âgées de plus de 65 ans ou souffrant de pathologies sous-jacentes, précise le ministère dans un communiqué.

Grippe A : « La liste de ceux qui seront vaccinés en priorité »
Le Parisien, Le Figaro, La Croix, L’Humanité, La Tribune, Les Echos
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
TSAVO PRESSE 05 09 09


Le Parisien annonce en effet que « le Comité de lutte contre la grippe A a établi la liste des personnes à vacciner en priorité. Un Français sur 4 est concerné ».
Le journal note que cette liste « sera soumise lundi au Haut Comité de santé publique avant d’être communiquée à Roselyne Bachelot ».
Le quotidien explique que le document concerne « près de 15 millions de personnes », dont « 800 000 femmes enceintes et 2 millions d’enfants de moins de 2 ans ».
Le Parisien précise qu’« il a été décidé de ne pas vacciner les enfants de moins de 6 mois, car il n’y a pas de vaccins adaptés à leur âge ».
Le journal ajoute que « la liste des pathologies chroniques retenues comprend 9 millions de personnes (asthmatiques, insuffisants respiratoires, immunodéprimés, insuffisants cardiaques). Sur le plan des personnels, 2 millions de soignants et infirmiers sont concernés et 1 million de policiers, gendarmes et pompiers ».
Le quotidien relève en outre que « les professeurs et les instituteurs ne sont pas classés «à vacciner en priorité» ».
Le Parisien explique notamment « comment les prioritaires seront informés » (« La CPAM leur enverra une lettre »), ou encore précise que « les prioritaires [ne sont pas] obligés de se faire vacciner ».
Le journal rappelle en outre qu’il n’y aura « aucune vaccination avant mi-octobre », et publie un entretien avec Carmen Kreft-Jaïs, chef du département de pharmacovigilance à l’Afssaps.
Cette dernière indique que « si on met en place une vaccination de masse, c’est que l’on pense que le bénéfice, en termes de complications pour la santé et de vies sauvées, est supérieur aux risques éventuels ».
La responsable ajoute toutefois que « les médecins devront surveiller les effets secondaires » des vaccins contre la grippe A / H1N1.
Les Echos relève pour sa part qu’« un laboratoire chinois produira le premier vaccin unidose contre la grippe H1N1 ».
La Tribune note que « les autorités chinoises ont passé commande pour immuniser 5% de la population avant la fin de l’année. L’exportation n’est pas à l’ordre du jour, un anticoagulant chinois étant toujours soupçonné d’avoir provoqué le décès de plusieurs patients américains ».
L’Humanité remarque de son côté que « des syndicats craignent que les employeurs ne profitent de la pandémie pour […] augmenter les heures supplémentaires ou accroître les tâches pour remplacer les absents », tandis que La Croix fait savoir qu’en prison, « les détenus touchés par la grippe A seront placés à l’isolement ».

 

Grippe A : la vaccination possible dès la mi-octobre
C.J. (lefigaro.fr) avec agences
27/08/2009 | Mise à jour : 21:17

Le plan de vaccination gratuite contre la grippe H1N1 devra pouvoir être activé par les préfets dès le 28 septembre, dans chaque département français. La décision finale de déclenchement ne sera prise que si la situation et les préconisations des experts le justifient.
Le ministère de la Santé a reçu jeudi les premiers vaccins anti-grippe A en petites quantités, mais devrait attendre la mi-octobre pour avoir la majorité des 94 millions de doses commandées et les autorisations de mise sur le marché.

Alors que les autorisations de mises sur le marché n'ont pas encore été délivrées, la France a reçu jeudi ses premières doses de vaccins anti-grippe A H1N1. Le stock est en quantité limitée, a indiqué Roselyne Bachelot. Si la ministre de la Santé se refuse pour des raisons de sécurité à donner plus de précisions sur le nombre de doses livrées, elle a assuré que d'ici à la mi-octobre, l'Hexagone disposerait de plusieurs millions de doses sur les 94 millions que l'Etat a commandées pour un milliard d'euros.

Toutefois, il ne sera pas possible de se faire inoculer le vaccin dès maintenant. «Il n'est pas question de les administrer avant d'obtenir courant octobre les autorisations de mise sur le marché», a rappelé Roselyne Bachelot, qui a levé également en partie le voile sur le plan de vaccination du gouvernement. La campagne devra pouvoir être lancée si les circonstances l'exigent, dès le 28 septembre. Ce plan, qui durera quatre mois, ne signifie absolument pas que la vaccination sera obligatoire, a pointé la ministre de la Santé. « Les autorités entendent simplement se mettre en position de proposer la vaccination gratuite à toute personne qui le souhaite», prévient-elle.

Pendant la période de la campagne, l'Assurance maladie distribuera des bons de vaccination. La stratégie de vaccination n'est pas encore définitivement arrêtée. Le Haut conseil de la santé publique planche actuellement sur la définition des personnes dont la vaccination est prioritaire et rendra son avis le 3 septembre. Mais au ministère de la Santé, il est déjà acquis que les médecins et les infirmières en néonatalogie et en réanimation pédiatrique feront partie de cette liste.

Un vaccin en deux doses
Le plan, qui se déroulera parallèlement à la campagne d'immunisation contre la grippe saisonnière, prévoit une vaccination en deux doses pour la grande majorité de la population. Ces doses devront provenir du même laboratoire. L'Etat a en effet réparti ses commandes entre quatre fournisseurs : Sanofi-Pasteur, Novartis, GlaxoSmithKline et Baxter. Le processus de fabrication de ce dernier, effectué par culture cellulaire, est plus rapide mais plus coûteux que le processus normalement utilisé de culture sur œuf.

Des centres de vaccination seront spécialement créés et installés dans des gymnases et des salles polyvalentes et non dans des établissements de santé, pour ne pas gêner leur fonctionnement. Les personnels de santé hospitaliers seront vaccinés sur leur lieu de travail. Il y aura un centre pour au maximum 100.000 habitants. Chaque centre disposera d'au moins une équipe de vaccination, avec trois agents vaccinateurs et la présence d'un médecin ou d'un infirmier. Chaque équipe devra être en mesure de vacciner environ 15.000 personnes sur quatre mois. Des centres «de grande capacité» pourront assurer la vaccination complète de près de 100.000 personnes.

Les préfets devront d'ailleurs recenser tous les personnels habilités à vacciner : médecins, internes en médecine, infirmiers... Le recrutement se fera sur la base du volontariat et les personnels de santé seront rémunérés. Concernant la vaccination des écoliers et de leurs professeurs, elle sera assurée par des équipes mobiles dans les établissements scolaires». Ces équipes iront aussi dans d'autres collectivités comme les crèches, les prisons ou les établissements médico-sociaux.

Grippe A : la France a reçu les premiers vaccins
Le Figaro, La Croix, Le Monde, Libération, Les Echos, Le Parisien - 28 août 2009

Roselyne Bachelot a annoncé hier que la France avait reçu les premiers vaccins contre la grippe A H1N1 "en quantité limitée". Le Figaro rappelle que la France a commandé 94 millions de doses auprès de quatre laboratoires pour un montant d'"un milliard d'euros". La vaccination contre la grippe A sera "gratuite", mais "non obligatoire", indique La Croix. L'ensemble des Français devant y avoir accès "sur une période de quatre mois", ajoute le quotidien. Le plan de vaccination contre la grippe A sera activé à compter du 28 septembre dans l'Hexagone. La "décision finale de déclenchement" de ce plan ne démarrera que "si la situation et les préconisations des experts le justifient". "Pas question", d'administrer ces vaccins "sans autorisation de mise sur le marché", a par ailleurs fait savoir la ministre de la Santé, citée dans Libération. La délivrance des AMM de ces différents vaccins est attendue à la "mi-octobre". Non encore finalisée, la stratégie vaccinale doit être établie dans les prochaines semaines. Le Haut Conseil de santé publique remettra un avis en ce sens le 3 septembre.

EGORA Article paru le : Vendredi 28 Août 2009

C. L B

Les premières vaccinations volontaires et gratuites contre la grippe A H1N1 pourront intervenir à la mi octobre, Roselyne Bachelot l´a annoncé hier soir à la sortie de la troisième réunion de la cellule interministérielle de crise sur la pandémie de grippe A H1N1. La ministre de la santé a également tenu à certifier que les vaccins commandés à quatre laboratoires (Novartis, GlaxoSmithKlein, Sanofi-Pasteur et Baxter) et qui commencent à être livrés, bénéficieront tous d´une Autorisation de mise sur le marché (AMM). « Il n´est pas question de les administrer sans AMM » a-t-elle fortement insisté. Autre précision : deux injections seront nécessaires dans la plupart des cas (celui des personnes âgées vaccinées dès la fin septembre contre la grippe saisonnière est à l´étude) et devront être effectuées avec le même lot de vaccin pour des raisons de traçabilité liée aux exigences de pharmacovigilance. Enfin, la campagne vaccination qui pourra être activée dès le 28 septembre par les préfets sera d´une durée de quatre mois. « Le conditionnement des vaccins en flacons multidoses impose une logique collective » a expliqué Roselyne Bachelot.

Voilà pour les certitudes car un certain nombre de questions continuent à se poser, qui ne trouveront de réponses que le mois prochain. A commencer par la vitesse d´acheminement des vaccins, la date de délivrance de leur AMM ainsi que leur périmètre : enfants, femmes enceintes, jeunes adultes, personnes âgées, etc. Ce ne sera que dans les premiers jours de septembre également que le Haut conseil de la santé publique rendra son expertise et proposera une stratégie vaccinale au Premier ministre, avec désignation des priorités et définition des personnes à risques. Plane encore une énorme inconnue : la dynamique d´expansion de l´épidémie (qui flambe actuellement dans les DOM-TOM, en hiver austral) et son taux de mortalité. « Dire que le gouvernement en fait trop relève de propos irresponsables » ont tenu à marteler à plusieurs reprises la ministre de la Santé et son homologue de l´Intérieur, Brice Hortefeux. Les deux ministres viennent d´ailleurs de co-signer une circulaire aux préfets, qui leur indique la marche à suivre pour planifier la logistique de cette campagne de vaccination inédite et nationale, proposé à tous, gratuite et collective.

On apprend en parcourant ce document de 19 pages, disponible sur les sites web des deux ministères signataires (www.sante.gouv.fr ; www.interieur.gouv.fr) que chaque préfet de département doit établir d´ici le 10 septembre, un plan départemental de vaccination, désigner un chef de projet et constituer auprès de lui une équipe opérationnelle dotée d´un comité de pilotage.

Chaque département doit compter au minimum trois sites de vaccination équipés de matériels réfrigérants, soit spécialement créés pour l´occasion (gymnases, salles polyvalentes) soit préexistants comme les centres de vaccination. Ces centres seront de trois types : - CVM (centre de vaccination minimal) , qui pourra prendre en charge 360 personnes sur 4 heures, soit la vaccination complète d´environ 15 000 personnes sur toute la durée de la campagne,

- CVS (centre de vaccination standard) , pouvant accueillir 700 personnes (deux séquences de 4 heures). En régime normal, soit cinq jours par semaine pendant toute la durée de la campagne, le CVS peut assurer 61 600 injections, soit 30 800 vaccinations complètes. Il pourra accueillir jusqu´à 1 000 personnes par jours en fonctionnement renforcé (CVSR) à raison de trois périodes de 4 heures. Soit 88 000 injections et la vaccination complète de 44 000 personnes sur la durée de la campagne.

- CVGC (Centre de vaccination de grande capacité) pouvant accueillir 1 400 personnes par jour (quatre périodes de quatre heures, assurées par quatre équipes dont deux travaillant simultanément). Fonctionnant cinq jours par semaine durant tout la campagne, il assurera la vaccination complète de 92 400 personnes (184 800 injections). En fonctionnement renforcé (CVGR) , il pourra traiter 2 100 personnes par jours (deux équipes sur trois périodes de quatre heures). Soit sur toute la campagne, 92 400 personnes et 184 800 injections.

Des équipes mobiles assureront la vaccination des élèves, et se rendront dans les crèches, les prisons et dans les établissements médico-sociaux et pourront réaliser jusqu´à 300 injections par jour dans les établissements scolaires.

Les établissements de santé seront exclus du dispositif pour éviter leur engorgement.

« Une équipe de vaccination ne peut fonctionner qu´en présence continue d´un médecin ou d´un infirmier », précise la circulaire. Cette équipe « doit être en mesure de réaliser 360 vaccinations au cours d´une séance de 4 heures, à raison de trois agents vaccinateur par équipe et de 30 injections par heure et par agent vaccinateur ». L´équipe doit associer des personnels administratifs (chargés de distribuer les questionnaires médicaux et faire les relevés nécessaires à la traçabilité du vaccin) ou technique, des personnels soignants travaillant sous la responsabilité d´un professionnel de santé de plein exercice, des personnels paramédicaux et des médecins.

Les centres de vaccinations comporteront un accueil avec remise d´un questionnaire médical, une consultation médicale (avec matériel médical adapté) où un médecin recevra les personnes présentant des facteurs de risques, ou souffrant d´effets secondaires liés à la vaccination, et le poste de vaccination à proprement parler, d´au moins trois personnes.

L´Eprus (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences), structure publique, doit se charger de fournir les centres de vaccination en matériels (seringues, aiguilles, conteneurs d´aiguilles et de seringues usagées, coton, produits antiseptiques). Une liste est en cours de préparation.

La circulaire précise que les zonages (fléchage d´une tranche de population vers un centre de vaccination) devront suivre, dans la mesure du possible, les frontières des codes postaux pour permettre les émissions de « bons de vaccination » par l´assurance maladie.

Les préfets sont également appelés à recenser les ressources humaine mobilisables sur le département et évaluer le coût du dispositif.

Ils devront lancer rapidement un appel à volontariat « notamment vers les professionnels libéraux » pour recruter les personnels nécessaires : des médecins (en activité ou retraités, hospitaliers, salariés, militaires ou libéraux, membres ou non de la réserve sanitaire), des internes en médecine et infirmières diplômées d´Etat, des étudiants en médecine et élèves infirmières de 3ème année, et des personnels administratifs.

Enfin, les préfets auront la charge de procéder à l´information de la population sur cette campagne de vaccination.

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